Telephone rose coquine Grenoble, appelle si t’as le cran

pfff tu sais quoi… j’crois que j’suis en train de vriller un peu.
grenoble ce soir, la ville est chelou, trop calme, et moi là, à tourner dans mon salon comme une gosse qui sait pas quoi faire de ses mains (ou de sa tête).
et BOUUM j’me dis ok, si un mec répond, j’me lâche.

t’as vu le dicton la valeur attend pas blabla machin… bah moi j’attend pas non plus.
telephone rose coquine, c’est mon terrain, mon foutoir préféré.
j’suis pas là pour faire joli, j’suis là pour foutre un grain de chaleur dans ta soirée.

j’sais pas rester sage.
j’parle trop vite, j’me corrige pas, j’fais des fautes et tant pis.
j’ai des idées qui déboulent comme des skieurs bourrés à chamrousse.
j’te raconte un truc, pis j’dévie, pis ça repart, et j’crois que c’est ça qui t’accroche, nan ?

les fringues… oh lala laisse tomber.
j’me change trois fois, j’me regarde dans le miroir et j’me dis
“ok ça… ça va lui retourner un peu l’esprit”.
j’aime plaire, j’avoue.
j’aime sentir qu’on m’écoute vraiment, qu’on se demande “elle va dire quoi après ?”.

et quand tu parles, j’sais pas, y’a un truc qui clignote chez moi.
j’baisse la voix, j’te glisse deux trois trucs doux, un peu tordus aussi,
des mots qui font des zigzags, qui frôlent, qui effleurent.
c’est jamais sale, juste… chaud.
tu captes ?

bref, si t’as envie d’un moment qui part en travers,
qui fait du bien sans être relou,
un truc un peu cabossé mais sincère,

bah fais sonner.
j’suis là, j’suis vive, j’suis lunatique,
et surtout j’suis en manque de mots qui secouent un peu.